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Infection par le VPH (Virus du papillome humain)
Qu'est-ce qu'un VPH
Les VPH sont responsables de l'infection transmise sexuellement la plus fréquente. Plus de 100 types de VPH ont été identifiés, dont une quarantaine qui infectent la zone génitale. Les VPH sont transmis principalement par contact sexuel, avec ou sans pénétration. Ils sont si fréquents que la plupart des femmes actives sexuellement entreront en contact avec des VPH au cours de leur vie. Heureusement, ce sera sans conséquence pour la grande majorité des femmes, car notre système immunitaire est capable de lutter contre l'infection et nous débarrasser du virus. Les femmes infectées ne présenteront habituellement pas de complications de cette infection et elles resteront asymptomatiques. Le virus peut être éliminé complètement ou rester « endormi » durant plusieurs années. Parfois le virus peut se réactiver longtemps après avoir été contracté.
On sépare les VPH qui infectent les organes génitaux en 2 catégories : les VPH à bas risque, qui ne sont pas associés au développement de cancer. Parmi ces VPH à faible risque, 2 types, le VPH-6 et le VPH-11 sont responsables des verrues (condylomes) sur les organes génitaux externes. Les condylomes ne sont pas des lésions précancéreuses.
L'autre catégorie de VPH est appelée « à haut risque » ou « oncogène » car ces VPH ont été associés au développement du cancer du col de l'utérus, et plus rarement de la vulve, du vagin et de l'anus. On compte une quinzaine de VPH oncogènes. Les VPH oncogènes les plus étudiés sont les types 16 et 18. Ils sont responsables à eux seuls de 50% des précancers sévères et 70% des cancers du col de l'utérus.
Comment peut-on prévenir l'infection par un VPH ?
Les VPH étant transmis sexuellement, on pourrait penser que l'adoption de comportements sexuels plus sécuritaires pourraient prévenir l'infection d'un VPH et des complications reliées à cette infection. La monogamie exclusive « à vie » (un seul partenaire à vie, qui lui-même n'aurait eu aucune autre partenaire) préviendra l'infection par le VPH. Toutefois, la monogamie exclusive à vie n'est pas fréquente dans notre culture. De plus, la décision ne nous revient pas uniquement et dépend autant de notre partenaire. L'usage régulier du condom, très efficace dans la prévention d'autres ITS, n'est malheureusement pas aussi efficace pour la prévention de l'infection par le VPH, puisqu'on peut retrouver du VPH sur des zones non protégées par le condom.
Les vaccins contre les VPH représentent la seule façon de prévenir les infections par certains VPH. Deux vaccins ont été développés et commercialisés. Ils préviennent plus de 90% des infections, des condylomes et des précancers sévères causés par les types inclus dans le vaccin. Le vaccin Gardasil, qui protège contre les types 6, 11, 16 et 18 est approuvé par Santé Canada et prévient les condylomes et les précancers du col et de la vulve. Le vaccin Cervarix (évaluation en cours par Santé Canada) a démontré sa capacité à prévenir l'infection par les types 16 et 18 et à prévenir les précancers du col. Les 2 vaccins offrent aussi une protection limitée contre des types autres que ceux visés directement par le vaccin.
L'utilisation du vaccin Gardasil a été évaluée également chez les garçons chez qui il serait efficace pour prévenir les condylomes.
Quelles sont les conséquences d'une infection par un VPH ?
La majorité des personnes infectées se débarrasseront du virus, sans séquelle, le plus souvent en ignorant même qu'elles ont été infectées. Rarement, une infection par une VPH peut causer les problèmes suivants.
CONDYLOMES
Les condylomes se présentent comme de petites bosses, souvent rugueuses, sur les organes génitaux. Un médecin peut poser le diagnostic lors d'un simple examen visuel, en cas d'apparence typique. Dans le doute, le médecin peut effectuer une biopsie (prendre un échantillon de la lésion) pour le faire analyser.
Le traitement des verrues génitales peut s'effectuer par le patient ou par le médecin. Différentes substances peuvent s'appliquer à la maison sur les lésions externes 2 à 3 fois par semaine avec de bons résultats. Le médecin peut utiliser d'autres formes de traitement (acide, cryothérapie, laser, etc..) pour faire disparaître les lésions.
Les condylomes sont causés par des virus à faible risque et ne progressent pas vers le cancer.
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