- Accueil >
- Santé de la femme >
- Sujets d'intérêt >
- Gynécologie >
- Les maladies gestationnelles trophoblastiques bénignes (môles)
Les maladies gestationnelles trophoblastiques bénignes (môles)
Les maladies gestationnelles trophoblastiques bénignes (môles)
Les informations suivantes sont destinées à vous expliquer les raisons de la surveillance et des traitements que vous a proposés votre médecin et viennent en complément à la lettre d'information.
Qu'est-ce qu'une maladie gestationnelle trophoblastique bénigne ?
Les maladies gestationnelles trophoblastiques bénignes regroupent plusieurs maladies du placenta. La principale maladie s'appelle une môle. On estime la fréquence des môles à environ 1 pour 1000 grossesses. Elles sont dues à des anomalies dans la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde pour une raison indéterminée. Le placenta se développe alors de façon anormale. Il y a 2 types de môles. Il peut s'agir d'une môle "complète" dans laquelle il n'y a pas d'embryon ou d'une môle "partielle" dans laquelle l'embryon se développe mais sans pouvoir survivre. Le placenta est anormal dans les 2 cas.
Pourquoi dois-je être surveillée ?
Même effectué avec soin, après l'évacuation de la môle par curetage et aspiration, il existe un risque de persistance de tissu môlaire dans l'utérus difficilement visible. Ce tissu peut proliférer et se propager, on parle alors de maladie gestationnelle trophoblastique maligne (ou néoplasie gestationnelle trophoblastique). Ce risque justifie la surveillance par un test simple qui est le dosage régulier de l'hormone de grossesse (ßhCG). Chez 85% des patientes, le taux d'hormone revient à la normale (négativation) sans problème. Vous effectuerez un dosage toute les semaines au début jusqu'à négativation, puis tous les mois durant 6 mois (pour une môle partielle) ou 12 mois (pour une môle complète).
Quelle contraception puis-je utiliser ?
La prise de pilule est fortement conseillée (en l'absence d'une contre-indication) dans les suites immédiates de l'évacuation de la môle et pour toute la période de surveillance des ßhCG. La raison en est qu'en cas de nouvelle grossesse, nous serions incapable de faire la différence, au début, entre une grossesse normale et une néoplasie gestationnelle trophoblastique, car les ßhCG augmentent dans les deux cas.
Quand mes règles reviendront-elles ?
Après l'évacuation de la môle, vous allez saigner quelques jours durant lesquels il est conseillé de ne pas utiliser de tampon pour éviter le risque d'infection. Les règles reviennent en général dans les 4-6 semaines qui suivent puis seront régulières si vous prenez la pilule. L'apparition de saignements anormaux en dehors des règles impose que vous en parliez à votre médecin.
Quand pourrai-je avoir une autre grossesse ?
Vous pouvez envisager une nouvelle grossesse dès la fin de la surveillance des ßhCG, soit à 6 ou 12 mois après leur négativation. Le risque de récidive de môle à ce moment est très faible et estimé aux environ de 0.5 à 1%. Il est important d'effectuer une échographie au début de la grossesse pour s'assurer que tout va bien et un dosage de ßhCG 6 semaines après l'accouchement pour vérifier qu'il n'y a pas de récidive.
Qui peut répondre à mes questions ?
Votre entourage peut vous donner parfois, sans le vouloir, des informations inexactes ou partiellement exactes. La rareté de cette affection fait qu'elle est souvent mal connue. Il est important d'obtenir des renseignements émanant de médecins spécialisés dans ce domaine ou de sites Internet issus d'équipes ayant l'habitude de traiter ces patientes. Vous avez la possibilité de nous contacter si vous souhaitez un conseil ou des renseignements sur votre surveillance.
Retour à la liste des sujets d'intérêt